La méthanisation par les éleveurs du Pays de Craon
  • La méthanisation est-elle un processus naturel ?

    OUI : C’est un processus de dégradation de la matière organique, dans un milieu sans oxygène, due à l’action de multiples organismes. Elle peut avoir lieu naturellement dans certains milieux, tels que les marais, ou peut être mise en œuvre volontairement dans des unités dédiées appelées « digesteurs ». Cette dégradation conduit à la production d’un gaz, appelé biogaz, qui peut être transformé en électricité, en chaleur, en biocarburant ou alors être injecté dans le réseau de gaz naturel. La méthanisation produit également un résidu, appelé digestat, qu’il est ensuite possible de valoriser comme fertilisant naturel et organique pour l’agriculture.
    Pour plus d’information sur la méthanisation consultez notre poster « La méthanisation »
  • La méthanisation va-t-elle entrainer des mauvaises odeurs ?

    NON : Le processus de méthanisation n’émet pas d’odeur car il se produit dans une enceinte fermée et contrôlée : le digesteur. Le transport des matières nécessaires se fait dans des camions étanches sans contact avec l’air de même que les chargements et déchargements sur site ont lieu dans un hangar étanche dont l’air sera filtré. Le digestat (produit de la méthanisation) est moins odorant, lors du stockage et de l’épandage, que les fumiers et lisiers bruts.
  • Le biogaz a-t-il les mêmes qualités que le gaz naturel ?

    OUI: Le biogaz, comme le gaz naturel, est composé principalement de méthane. Cependant la composition du biogaz étant différente de celle du gaz naturel, il sera épuré avant d’être injecté dans le réseau de Gaz Naturel. Il aura alors les mêmes caractéristiques et les mêmes gages de sécurité que le gaz naturel et pourra remplacer (à notre petite échelle) du gaz importé par la France de Russie, du Moyen Orient, d’Algérie contribuant ainsi à l’indépendance énergétique de la France et à la baisse des coûts de l’énergie pour les consommateurs.
  • Y a-t-il des risques d’explosion ?

    Le gaz dans une unité de méthanisation n’est jamais sous pression. Cependant, le biogaz en lui même est un combustible c’est pourquoi la réglementation française est très contraignante sur la sécurité des installations, les normes de construction, etc. De plus, les zones sensibles de l’installation de méthanisation sont à l’intérieur de l’enceinte du site, une limite de 50 mètres des premières habitations doit être respectée et nous avons prévu d’éloigner le site de plus de 150 mètres des zones d’habitation. L’unité d’injection du biométhane dans le réseau qui comprime le gaz à la pression nécessaire sera exploitée par GRTgaz.
  • L’unité d’Oudon Biogaz aura-t-elle un bon rendement énergétique ?

    OUI : L’installation produira 9 fois plus d’énergie qu’elle n’en consommera (gasoil de transport et consommations électriques inclus) soit l’équivalent de la consommation en gaz de 14 000 habitants (la moitié du Pays de Craon). Et l’unité évitera l’émission de 14 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.
  • La circulation routière va-t-elle être fortement modifiée par le projet?

    NON : Le projet OUDON BIOGAZ nécessitera le passage de 2 à 4 camions par heure pendant les heures de travail et les camions remplaceront de nombreux tracteurs qui circulent actuellement. De plus, leur chargement sera plus élevé pour une consommation inférieure à celle des tracteurs. Toutes les matières transportées le seront dans le respect des règles de sécurité en vigueur sur les voies publiques.
  • L'unité de méthanisation va-t-elle dénaturer le paysage ?

    NON: Une installation de méthanisation peut très bien s’intégrer au paysage avec des solutions très simples comme l’enfouissement partiel des cuves de stockage ou des digesteurs, ainsi que l’implantation de haies d’arbres autour du site. Concernant le choix des formes et des couleurs qui sera donné aux bâtiments, le rôle de l'architecte sera déterminant pour l’intégration paysagère et l’harmonie visuelle par rapport à l’environnement. Grâce à la mutualisation de nos ressources, nous aurons d’avantage de moyens pour optimiser l’intégration paysagère de nos installations.
  • L’usine de méthanisation va-t-elle augmenter le risque représenté par les salmonelles ?

    NON: De nombreuses analyses montrent que la méthanisation contribue à l’élimination des salmonelles. En fonction de la technologie utilisée, cette élimination est plus ou moins importante. Par ailleurs, il faut savoir que l’unité de méthanisation devra obtenir un agrément sanitaire au titre de la réglementation européenne (RCE 1069/2009 et 142/2011) qui exige la mise en place de moyens techniques et organisationnels pour respecter l’obligation de résultat fixée par cette réglementation qui impose que les digestats de méthanisation soient exempts de salmonelles.
  • Vous parlez de bio-GNV ou de biométhane carburant, mais y a-t-il déjà des flottes qui l'utilisent ?

    OUI: Le biométhane carburant est de plus en plus répandu sur des flottes professionnelles. Le bilan en émission de gaz à effet de serre du biométhane carburant est en effet très avantageux par rapport à tous les autres carburants. Les émissions de particules fines sont également fortement réduites par rapport au diesel. Visionnez ici un reportage de France 2 :
    Des solutions pour réduire la pollution des camions
  • La méthanisaiton par OUDON BIOGAZ est-elle compatible avec l’agriculture biologique ?

    OUI: Tous les profils d’exploitations agricoles sont accueillis dans OUDON BIOGAZ. Depuis le début de la démarche, une dizaine d’élevages laitiers engagés, ont d’ailleurs initié une conversion vers l’agriculture biologique.